Les mythes professionnels des fact-checkeurs, Y. Vauchez
Article de revue
Ysé Vauchez. 2019. « Les mythes professionnels des fact-checkeurs ». Politiques de communication, n°12.
Mis à jour le 7/25/25
Le journalisme de données, ou datajournalisme, consiste en un usage de données, ou data, généralement publiques, ayant fait l’objet d’une collecte et agrégation en grande quantité, sous forme d’articles fondés sur les statistiques, les infographies, ou encore les tableurs. Cette pratique déplace radicalement le centre de gravité du travail journalistique : moins d’enquêtes de terrain, plus d’analyses de données. Ce changement se retrouve dans le format d’article, privilégiant les représentations graphiques de l’information : « la pertinence ne se mesure plus à la clarté du style, mais à la lisibilité du graphique ». L’objectif déclaré de ce genre journalistique est bien de rendre visible au public une réalité enfouie dans une base de données. Ses illustrations les plus courantes sont évidemment les grands projets journalistiques internationaux basés sur l’analyse d’une grande quantité de données confidentielles publiées, les “Leaks”. Mais en réalité, le datajournalisme prend des formes bien diverses, d’un domaine à l’autre. Cela va de la cartographie électorale ou aux analyses des textes de loi sur la longue durée dans le journalisme politique, jusqu’aux études comparées des performances sportives des cyclistes ou des études probabilistes des performances d’une équipe dans le journalisme sportif.