Faut-il séparer l’homme de l’artiste ?

Spectacle

Théâtre de l'Œuvre

1, RUE MISSION DE FRANCE 13001 MARSEILLE

Le 26/09/2025

De 20h00 à 22h00

Tarifs Théâtre de l'Oeuvre : 12€ à 17€

« Tu es comédien·ne, tu rêves de faire du cinéma, tu galères un peu, et un jour, tu reçois une proposition pour le rôle de tes rêves. Le réalisateur, c’est Roman Polanski. Tu fais quoi ? ». Alors que #MeToo libère des milliers de témoignages et que les artistes tombent sous les accusations d’agression sexuelle, que faire de cette question : Faut-il séparer l’homme de l’artiste ?

Que faire des œuvres de Roman Polanski, Louis-Ferdinand Céline ou Claude Lévêque ? Le metteur en scène Étienne Gaudillère, fidèle à son exploration de la scène médiatique et cinématographique, a conçu un spectacle avec la journaliste Giulia Foïs (interprété sur scène par Marion Aeschlimann). En touchant à la sphère intime autant qu’à la sphère publique, cette création s’impose comme un laboratoire artistique et médiatique qui redessine les contours de notre histoire de l’art en délogeant les « grands hommes » de leur piédestal et fait naître l’histoire d’un éveil politique...

Spectacle suivie d'une rencontre avec la Cie Y et la sociologue Gisèle Sapiro.


Réservations vivement conseillées

 

Créé dans le cadre des Grands ReporTERRES du Théâtre du Point du Jour, qui propose d’allier théâtre et journalisme sur un sujet d’actualité afin de le « mettre en pièce », Faut-il séparer l’homme de l’artiste? aborde une question qui a saturé l’espace médiatique ces dernières années, avec comme point culminant le César attribué à Roman Polanski en 2020 pour son film J'accuse, qui constitue par ailleurs le point de départ de la pièce.

Face à une actualité riche et tentaculaire, au point de parfois voir l’information noyée et détournée, la pièce se veut comme une remise à plat. La figure de Giulia Foïs, représentée sur scène dans son rôle de journaliste, est ainsi là pour contextualiser les faits, redonner leur contexte, éclairer les choses lors d’une traversée médiatique de ces quatre dernières années, en plus d’apporter un témoignage personnel. À titre d’exemple, la pièce analyse les concepts de « Cancel Culture », de « wokisme », mots-clefs fourre-tout qui reviennent sans cesse dans l’actualité sans être accompagné de définitions consensuelles. À travers l’histoire d’une prise de conscience personnelle et collective que raconte la pièce, Faut-il séparer l’homme de l’artiste? pose un débat apaisé, rappelant qu’une information claire permet de remettre de l’ordre dans le monde, et bien souvent de trouver un consensus. Un mot enfin sur la scénographie, qui reconstitue toute les sources d’informations qui ont nourri la pièce : une de presse, affiches de films, essais, romans, podcasts.

Des unes de journaux au Consentement de Vanessa Sprigora, de l’affiche du film Blow-Up (analysé par Laure Murat) à la une de Peut-on dissocier l’homme de l’oeuvre ? de Gisèle Sapiro. Autour d’un spectacle, il est tout à fait possible d’envisager une discussion des personnes dont le travail est cité dans le spectacle, telle que Gisèle Sapiro ou Laure Murat. Il est aussi à noter qu’un véritable relai d’informations se constitue ces dernières années sur des réseaux types Instagram autour des questions féministes. À titre d’exemple, le travail de Rose Lamy, débuté sur Instagram (Préparez-vous pour la bagarre) et qui a donné lieu à deux recueils (Défaire avec le discours sexistes dans les médias et En bons pères de famille).

Productions ayant inspiré le projet