Aaron

Spectacle Action scolaire

Centre de la Vieille Charité

2 RUE DE LA CHARITE 13002 MARSEILLE

Le 26/09/2025

De 09h30 à 11h30

Uniquement sur réservation via ADAGE (publics scolaires)

Traqué par le FBI, l’hacktiviste Aaron Swartz se réfugie dans une classe.

Son crime ? Télécharger des thèses universitaires payantes pour les diffuser gratuitement sur le web. Son combat ? Réduire les inégalités d’accès au savoir en conservant le rêve d’un Internet basé sur le partage et l’échange.

Ponctué d’extraits d’un journal télévisé sensationnaliste, ce spectacle écrit et mis en scène par Fabrice Murgia et Vladimir Steyaert nous fait découvrir le destin méconnu d’Aaron Swartz (1986-2013), génie du Web et militant du libre accès à la connaissance et aux biens numériques. Quel Internet souhaitons-nous défendre ?

 

DISTRIBURTION

Texte et mise en scène : Fabrice Murgia et Vladimir Steyaert
Avec Naïm Bakhtiar 
Interprètes en vidéo : Ferdinand Despy, Karen De Paduwa, Patrick Donnay, Alexis Gonzalez, Nancy Nkusi, Emilienne Tempels
Création vidéo et habillage : Giacinto Caponio / ACTV
Costume : Giacinto Caponio
Production : Cie ARTARA & Cie Vladimir Steyaert
Co-production : Théâtres en Dracénie, scène conventionnée-Draguignan
En collaboration avec Bruxelles-Laïque et ACTV (Antenne Centre Télévision)
Avec le soutien de L’École de la Comédie de Saint-Étienne / DIESE # Auvergne- Rhône-Alpes
La Compagnie Vladimir Steyaert est conventionnée au rayonnement par la Ville de Saint-Etienne et subventionnée par le Département de la Loire.
Vladimir Steyaert est artiste associé à Théâtres en Dracénie, scène conventionnée art et création-Draguignan

AARON SWARTZ (1986-2013)

Hacktiviste de génie, il s'est battu toute sa vie pour la libre circulation des informations et des savoirs. Aaron Swartz est un enfant surdoué. Son père édite des logiciels informatiques et le garçon se passionne pour les ordinateurs dès ses 3 ans.

Deux ans avant Wikipédia, il code à l’âge de 13 ans The Info Network, un site participatif de partage de connaissances. Adolescent, il participe à la création de deux innovations majeures du Web encore utilisées aujourd'hui : le flux RSS et la licence Creative Commons.

Très vite, il est repéré par Tim Berners-Lee, l’inventeur du World Wide Web, qui voit en lui un prodige du net. Après un passage éclair d'un an à l a p r e s t i g i e u s e u n i v e r s i t é californienne de Stanford, Aaron Swartz se greffe, en 2005, à un projet qui va changer sa vie. Le forum d'agrégation d’actualités et de discussion en ligne, baptisé Reddit, rencontre un succès immédiat. La start-up le rend célèbre et est rachetée par Condé Nast.

A a r o n S w a r t z d e v i e n t multimillionnaire à seulement 19 ans. Mais le jeune homme n’aspire ni à l’argent, ni à la célébrité. Ce qu’il veut, c’est créer un monde meilleur. Il lance ensuite Open Library, un site participatif qui recense tous les livres du monde. Mais il se joint aussi à des actions plus politiques. En 2008, Aaron Swartz télécharge 2,7 millions de documents PACER, un système gouvernemental qui fait payer l’accès à des documents judiciaires appartenant au domaine public. Il attire alors l’attention des services secrets américains, qui vont le surveiller, lui et sa famille.

Mais c’est en janvier 2011, que la vie d’Aaron Swartz bascule. Le jeune homme est inculpé pour avoir téléchargé quasiment 4,7 millions de documents de recherche académique depuis la base de données non lucrative JSTOR. Un téléchargement qualifié "d'excessif" par la justice américaine, qui s'est déroulé depuis le campus du Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il n’était pas un étudiant. La justice américaine veut le juger pour crime et est bien décidée à faire de lui un exemple. La procureure du Massachusetts de l'époque, Carmen Ortiz, déclarait au sujet du dossier : “Voler, c’est voler. Que vous utilisiez un ordinateur ou une barre de fer.”

L’une de ses dernières actions a été le combat contre le Stop Online Piracy Act (SOPA) qui aurait permis au gouvernement de fermer n’importe quel site internet sur simple soupçon de non respect du copyright. Grâce à son activisme, il fait basculer le vote et enterre le projet de loi.

Après deux ans d’une procédure très dure, que sa famille a décrit comme du harcèlement, Aaron Swartz, en proie à des épisodes dépressifs, met fin à ses jours chez lui en 2013, un mois avant le début de son procès.

Aujourd’hui encore, il est salué comme l’un des grands architectes d’Internet et l’un des militants les plus importants de l’Open Access.