L’éducation aux médias qui se développe en France est essentiellement adressée aux "jeunes" et aux quartiers populaires. Cet atelier propose de changer ce public habituel, en partant du principe que tout le monde peut gagner en réflexivité sur ses propres pratiques d’informations, ses propres représentations du système médiatique, ses propres habitudes et réflexes vis-à-vis de l’information.

Face à un débat public qui attribue aux pratiques d’information des citoyen·nes toutes sortes d’effets dramatiques, à travers les termes de fake news ou de théorie du complot, le point de départ de l’atelier est de sortir d’une conception qui distingue les « bonnes » et les « mauvaises » manières de s’informer, en cherchant d’abord à comprendre pourquoi l’on s’informe comme on le fait, et d’où nous viennent nos réflexes et nos jugements sur le sujet. Co-animé par une sociologue, et deux journalistes pratiquant l’éducation populaire aux médias, cet atelier propose donc différentes activités pour mieux comprendre ses propres pratiques d’information. Il s’appuie à la fois sur les connaissances issues de la sociologie des médias, et sur leur mise en pratique à travers les outils de l’éducation populaire : le « grodébat », le « porteur de parole », le « média idéal »…