En lien avec l’exposition Pur par hasard (voir rubrique expositions), qui scrute par la photographie les présences immigrées en milieu rural français, trois historiens et un géographe questionnent les possibilités cognitives ouvertes par l’écriture photographique. Ils interrogent en particulier la façon dont les diverses séquences du fait migratoire ont été saisies par la photographie.
Les chercheurs dévoilent leur atelier, chacun ayant pour l'occasion prélevé quelques photographies dans le corpus qu’il a constitué au fil de ses recherches. Qu’il s’agisse d’un cliché unique ou d’un ensemble de photographies, comment l’image a-t-elle pu les marquer, infléchir leur enquête en les conduisant à se ressaisir de leur questionnement ? Quelle est la part du sensible dans leur élaboration du savoir ? Quel statut donner à l’émotion ressentie face à l’image ? Quel statut heuristique donner, en outre, aux images qui résistent à l’interprétation, confrontent à des scènes confuses ou énigmatiques au point d’altérer la compréhension d’un phénomène  ?

Les séquences particulières des moments de transitions, notamment du voyage et des lentes étapes rythmant  les installations et les passages d’un monde vers d’autres sont particulièrement privilégiés dans la discussion.

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