Une utopie méditerranéenne est-elle possible ? Les participants à cet atelier tenteront en tout cas de l’écrire.
 

L’Utopie de More (1516) décrivait cette île imaginaire située entre l’Ancien et le Nouveau Mondes. More la conçut comme le lieu du bonheur, c’est là l’une des significations du terme qu’il forgea : eu-topos. Mais l’u-topos est aussi le lieu qui n’existe pas, un espace fictif où s’élabore une société aussi idéale que chimérique.

L’identité de la Méditerranée peut aussi être fantasmée : on l’associe à son art de vivre, à sa « civilisation », de façon parfois hâtive. Si cette mer n’est pas étrangère au bonheur, elle est aussi habitée par le tragique ; complexe et plurielle jusqu’à la violence.

Et si, dans la « mer du milieu » (Mesogeiakós pour les Grecs anciens) se trouvait une île qui incarnerait l’âme de la Méditerranée sous un jour heureux ? Cette île existe : il s’agit de Mesotopia, le lieu du milieu qui, parce que méditerranéen, n’est pas celui de la moyenne : Mesotopia abrite une société à la fois diverse et solaire.

Les Mésotopiens et leurs coutumes ne demandent qu’à être décrits, ce à quoi s’attèleront les participants à cet atelier d’imagination collective. Ils seront répartis en groupes, qui aborderont chacun un aspect : éducation, ressources, institutions, etc.