Que Marseille a de tout temps été une ville formée et transformée par les migrations va de soi. Mais la question de ce que cela veut dire au juste, du point de vu des nouveaux / nouvelles arrivants autant que de celles et ceux qui y ont grandi est plus rarement posée, notamment dans ses aspects empiriques, de la gestion et de l'expérience des lieux au quotidien.

Le but de ce forum est d'engager le dialogue avec des jeunes de la ville autour de ces questions, et de différentes formes d'engagement qui y touchent.

L'association Conscience introduit ce forum. Un.e représentant.e de cette association de jeunes lycéen.ne.s livre son récit de la naissance de l'association, la menace d’expulsion d’un lycéen ayant été son épisode fondateur. La dimension empirique est ainsi introduite dès cette première prise de parole, en nous permettant d’esquisser des pistes de réflexion possibles à propos des nécessités, priorités et désirs des personnes migrantes – et notamment des jeunes - en relation à la ville : une personne qui vient d’arriver dans une ville inconnue, de quoi a-t-elle besoin ? Quelles sont ses demandes, ses doutes, les lieux-ressource pouvant l’aider à s’y installer ? À quelles difficultés doit-elle faire face selon ses conditions (son âge, son genre, son entourage, sa provenance) ? Le rôle de Conscience est, donc, de mettre les étudiant.e.s « en situation » et de montrer, en même temps, que les questions migratoires sont loin d’être un argument étanche, borné à des expériences particulières. Plutôt, par différents biais elles touchent à des nombreux domaines nous concernant toutes et tous.

L’association QX1 accompagne intervenants et public dans la découverte des principales entrées de son site, où sont récoltés des récits de personnes migrantes arrivant à Marseille : santé, logement, droit, nourriture, travail. Cette exploration prend corps aussi grâce à la carte de Marseille produite par QX1. Les étudiant.e.s à sont invités à s’orienter et à nous montrer les endroits clés caractérisant leur propre relation à la ville : lieux de rencontre, de sport, de divertissement, de scolarisation. Quels sont, par contre, ceux signalés par les migrant.e.s interviewé.e.s par QX1 ? Qu’est-ce que ces lieux nous disent de la relation qu’ils/elles tissent avec la ville ? Sont aborsés l’éloignement des centres d’accueil du centre-ville et la question de la marginalisation ; la centralité assumée par les alentours de la gare qui montre l’importance de la mobilité pour ces personnes ; la présence des milieux associatifs qui dévoile les rapports aux structures publiques et le rôle de la solidarité bénévole. Les membres de QX1 facilitent la compréhension des différentes appropriations des espaces par différents acteurs, ainsi que l’importance des témoignages et des outils cartographiques pour comprendre les phénomènes sociaux, construire des instruments et penser l’action.

Par leur participation aux échanges, les chercheurs et chercheuses présentes fournissent un point de vue parallèle, à la fois sur les phénomènes dont on traite et sur les méthodologies utilisées pour les saisir.

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Que Marseille a de toute temps été une ville formée et transformée par les migrations va de soi. Mais la question de ce que cela veut dire au juste, du point de vu des nouveaux / nouvelles arrivants autant que de celles et ceux qui y ont grandi est plus rarement posée, notamment dans ses aspects empiriques, de la gestion et de l'expérience des lieux au quotidien. Le but de ce forum est d'engager le dialogue avec des jeunes de la ville autour de ces questions, et de différentes formes d'engagement qui y touchent.

Le forum débutera par l’introduction de l'association Conscience. Un.e représentant.e de cette association de jeunes lycéen.ne.s livrera son récit de la naissance de l'association, la menace d’expulsion d’un lycéen ayant été son épisode fondateur. La dimension empirique sera ainsi introduite dès cette première prise de parole, en nous permettant d’esquisser des pistes de réflexion possibles à propos des nécessités, priorités et désirs des personnes migrantes – et notamment des jeunes - en relation à la ville : une personne qui vient d’arriver dans une ville inconnue, de quoi a-t-elle besoin ? Quelles sont ses demandes, ses doutes, les lieux-ressource pouvant l’aider à s’y installer ? À quelles difficultés doit-elle faire face selon ses conditions (son âge, son genre, son entourage, sa provenance) ? Le rôle de Conscience sera, donc, de mettre les étudiant.e.s « en situation » et de montrer, en même temps, que les questions migratoires sont loin d’être un argument étanche, borné à des expériences particulières. Plutôt, par différents biais elles touchent à des nombreux domaines nous concernant toutes et tous.

L’association QX1 nous accompagnera dans la découverte des principales entrées de son site, où sont récoltés des récits de personnes migrantes arrivant à Marseille : santé, logement, droit, nourriture, travail. Cette exploration prendra corps aussi grâce à la carte de Marseille produite par QX1. Nous inviterons les étudiant.e.s à s’orienter et à nous montrer les endroits clés caractérisant leur propre relation à la ville : lieux de rencontre, de sport, de divertissement, de scolarisation. Quels sont, par contre, ceux signalés par les migrant.e.s interviewé.e.s par QX1 ? Qu’est-ce que ces lieux nous disent de la relation qu’ils/elles tissent avec la ville ? Nous pourrons ainsi aborder l’éloignement des centres d’accueil du centre-ville et la question de la marginalisation ; la centralité assumée par les alentours de la gare qui montre l’importance de la mobilité pour ces personnes ; la présence des milieux associatifs qui dévoile les rapports aux structures publiques et le rôle de la solidarité bénévole. Les membres de QX1 faciliteront la compréhension des différentes appropriations des espaces par différents acteurs, ainsi que l’importance des témoignages et des outils cartographiques pour comprendre les phénomènes sociaux, construire des instruments et penser l’action.

Par leur participation aux échanges, les chercheurs et chercheuses présentes nous fourniront un point de vue parallèle, à la fois sur les phénomènes dont on traite et sur les méthodologies utilisées pour les saisir. La présence de M. Agier est souhaitée en tant qu’apport de réflexion et de mise en perspective de ce qui sera dit et évoqué tout au long du forum.

La modération, portée par les organisatrices, aura pour but de soutenir la discussion et impliquer davantage les lycéen.ne.s dans l’échange. L’expérience que certaines d’entre nous ont cumulée dans l’animation d’activités au sein des lycées nous aidera à stimuler la curiosité et les questionnements. Les modalités et temps d'intervention seront réfléchis avec les intervenant.e.s en gardant à l’esprit cette priorité.