
Centre de la Vieille Charité
Centre de la Vieille Charité - Cour
Le 27/09/2019
De 19h00 à 20h00
Intervenante·s


En septembre 2008, la Nasa lâche 90 canards jaunes en plastique dans un glacier du Groenland pour mesurer la vitesse du réchauffement climatique. Attendus quelques semaines plus tard dans la baie de Disco, les canards ne réapparaissent jamais.
Où sont passés les canards ? Sont-ils encore prisonniers du glacier ? Sont-ils déjà sortis ? Et si on retrouvait un canard à des milliers de kilomètres plus au sud ? Au large de Terre-Neuve ? Le long des côtes québécoises ? Devant la statue de la Liberté ? Dans le golfe du Mexique ? Ou plus au nord ? Prisonniers de la banquise ? Au large de Thulé ? Sur les côtes russes de l’océan glacial arctique ? Les canards ne détiennent-ils pas la clé des bouleversements du monde ?
« L’Atlas de l’anthropocène est un recueil de cartographies des bouleversements du monde. Chaque cartographie est créée suite à un travail de terrain. Elle se nourrit d’enquêtes, de rencontres et d’échanges avec les « connaisseurs » de l’espace cartographié et des thématiques abordées. Chaque cartographie met donc en jeu un territoire. Chaque cartographie pose une question centrale non résolue. C’est ce que Frédéric Ferrer appelle la problématique axiale de la cartographie. La question est essentielle. Sans question, il n’y a pas de cartographie. Chaque cartographie développe un raisonnement par hypothèse. Et utilise, pour ce faire, un outil de présentation vraiment très efficace. Chaque cartographie propose aussi un moment particulier, que j’appelle souvent « l’échappée ontologique ». L’échappée ontologique n’est cependant pas systématique. Chaque cartographie apporte une ou des réponses à la question posée initialement. La réponse peut être une vraie réponse ou une nouvelle question. Mais quelque soit la réponse, il y en a une. Car une cartographie sans réponse n’est pas une cartographie. […]
La première cartographie a été créée en 2010. Le nombre total de cartographies de l’Atlas est à ce jour inconnu. On peut donc dire que l’Atlas de l’anthropocène est un projet en développement. Ou bien qu’il n’a pas de fin. »
Une proposition en partenariat avec la compagnie Vertical Détour.
