
Bibliothèque de l'Alcazar
Bibliothèque de l'Alcazar - Salle de conférence
Le 24/09/2022
De 14h00 à 15h30
Intervenante·s





La gestion de la temporalité collective, à la base de la planification socialiste, suit une transformation historique, allant d’une réglementation minutieuse des gestes ouvriers, dans les années 1920, aux loisirs organisés selon les études scientifiques, dans les années 1960. Exportés après 1945 aux autres pays du bloc de l’Est, de Pologne à la Chine, le modèle soviétique provoque un vif intérêt dans les milieux des fonctionnaires et gestionnaires français et européens, tandis que les modèles « bourgeois » de la prévision sont adaptés en URSS. Ainsi, l’intérêt étatisé au contrôle du temps dépasse la frontière bien dessinée entre les régimes politiques de l’Est à l’Ouest.
La table ronde introduit aux transformations des rapports au temps productif et oisif qui marquent les différentes périodes du projet communiste et qui trouvent constamment un écho et des similitudes frappantes en France et à l’international. L’adaptation peu ordinaire du taylorisme en URSS et les biographies contradictoires de ses figures porteuses, ainsi que l’étatisation du temps libre ouvrent un nouveau regard sur les différences historiques entre le socialisme et le capitalisme et sur les usages politiques des techniques du corps.
productions ayant inspiré l'événement
Yves Cohen, Le Siècle des chefs. Une histoire transnationale du commandement et de l’autorité, Éditions Amsterdam (2013)
Alexander Bikbov, La Grammaire de l'ordre sociale, sociologie historique des concepts qui changent notre réalité, Moscou, Les éditions de l'École des hautes études en sciences économiques (2014)
Alexandra Koulaeva, Alexeï Gastev, ingénieur du Nouveau Monde, Entreprises et histoire, n° 103 (2021)
structures porteuses