Résultats de la recherche

Où en est, dans le monde, la liberté d’informer et d’être informé ? Quelles sont actuellement les plus grandes menaces qui pèsent sur elle ? À partir des analyses de cinq chercheuses et chercheurs en sciences sociales spécialistes respectivement de la Chine, des États-Unis, de la Russie, du Burkina Faso et de l’Union européenne, ce tour d’horizon interrogera notre capacité collective à faire en sorte que nos sociétés de l’information, plutôt que de virer au cauchemar démocratique, honorent leurs promesses d’émancipation.

L’histoire du tatouage - corps marqués de gré ou de force - témoigne du pouvoir extraordinaire de transmission, d'identification, de subversion de cette pratique millénaire. Selon les époques, les cultures et les motifs, ses fonctions peuvent être ornementales, dévotionnelles, identitaires, stigmatisantes ou revendicatives.

De quels outils dispose-t-on pour saisir avec justesse les discours sur la migration ? Est-il possible d’envisager un « juste récit » ? Quelle est la place des récits à la première personne dans la quête d’un récit alternatif mais empiriquement valide ? Lors de cette table-ronde, il sera question du traitement médiatique des récits de migrations, de leur instrumentalisation - à des fins de propagande et/ou de désinformation – et les luttes informationnelles.

Comment informe-t-on sur la guerre russo-ukrainienne, en Ukraine et ailleurs ? Cette rencontre, qui croise les regards des sciences sociales et ceux d’acteurs journalistiques et associatifs, aborde les rouages de la production de l’information sur l’Ukraine, les défis liés à la liberté des médias, la désinformation, la loi martiale et les efforts des journalistes pour garantir transparence et indépendance de l’information. Des extraits du film Ukraine : fixeurs de guerre, les invisibles du reportage créé par Reporters sans frontières et diffusé sur Arte sont projetés à cette occasion.

Le poids d’un secret de famille a pesé sur l’enfance des romancières Adèle Yon et Clothilde Salleles, qui en ont fait le thème de leur premier roman. Dans Mon vrai nom est Elisabeth (Sous-sol, 2025) Adèle Yon remonte les traces de son arrière grand-mère diagnostiquée schizophrène, lobotomisée dans les années 1950, pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son aïeule. Clothilde Salleles évoque quant à elle dans Nos insomnies (Gallimard, 2025) le personnage de son père, dont elle n’a jamais réussi à croire qu’il se rendait au travail chaque jour. Dans cette rencontre, elles dialogueront avec Irène Thery, sociologue, qui évoquera le passage d’un modèle traditionnel de "la" famille légitime, où le secret s'imposait pour sauver la réputation du nom, à un modèle de sincérité personnelle et de prise en compte des droits de l’enfant.

Tensions liées à la régulation des plateforme, protection des données personnelles, manipulations de l’information et ingérences étrangères via le cyberespace... Les technologies du numérique peuvent-elles se muer en menaces contre nos droits et nos libertés ? En quoi la volonté des États de réguler leur usage représente une tâche complexe qui peut avoir des effets inattendus voire pernicieux ? Ce sont ces questions décisives pour l’avenir de nos démocraties qui seront abordées dans cette rencontre organisée en partenariat avec la Commission Nationale de l’informatique et des Libertés (CNIL).

Cette table ronde entend analyser la réception des contenus médiatiques porteurs d’informations économiques. Sur près de trois siècles, on décrypte les effets de l’information et de la désinformation économique dans le monde social et dans celui des idées.

Au sortir de la Grande Guerre, Marc Bloch propose un programme de recherches sur les « fausses nouvelles » en temps de conflit. La guerre déstabilise la vérité, non seulement par le contrôle de l’information qu’elle suscite – censure ou propagande – mais aussi par les phénomènes de déformation et subversion de l’information qu’elle nourrit. Cette table-ronde prolonge les enquêtes de Marc Bloch en les amenant sur le terrain des « guerres modernes », caractérisées par le rôle croissant des systèmes d’information.

De quelle manière l'image est-elle porteuse d'informations spécifiques ? Comment interagit-elle avec l'information textuelle ? Et dans quel cadre est-elle tenue d'être une information ? À partir d’exemples tirés dans la presse et le domaine de la justice, des spécialistes de l’histoire de l’art invitent le public à réfléchir à la façon dont l’image s’avère déterminante dans la compréhension et l’explication d’un événement, et peut même, sous certaines conditions, agir comme preuve.

D’un côté des mouvements anti-migrants observés à Calais et en Angleterre ; de l’autre des groupes de Gilets jaunes toujours actifs en 2025. Bien que ces contextes diffèrent, ils partagent certaines caractéristiques communes : la circulation de rumeurs, de fausses informations et de récits conspirationnistes qui influencent les dynamiques collectives. Comment ces récits participent-ils à construire une identité collective ? Quels rôles jouent certains « entrepreneurs en information », dans l’instrumentalisation de ces discours pour mobiliser ou diviser ? Comment la figure du parasite est-elle utilisée pour parfois, créer ou maintenir un engagement ? En partant des diverses formes de déformation de l’information et leurs frontières parfois ténue avec la vérité, il s’agira de stimuler une réflexion collective sur les moyens de déceler et de répondre à ces phénomènes dans le débat public.