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Dans le documentaire « En formation » (1h14, 2021), Sébastien Magnier et Julien Meunier suivent des apprentis reporters du Centre de Formation des journalistes (CFJ) à Paris. Pendant un an, ils accompagnent celles et ceux qui s’entraînent aux règles et usages du métier. Les attentats du Bataclan vont bouleverser leur année, leurs émotions, mais également leurs pratiques journalistiques. Jusqu'où doivent-ils aller pour traiter l'information ? Cette projection est également l’occasion de découvrir le court-métrage Le nuage était sous nos pieds (2025) du média marseillais Primitivi sur la question des data centers à Marseille. Détails des tarifs sur le site du Gyptis

D’un côté des mouvements anti-migrants observés à Calais et en Angleterre ; de l’autre des groupes de Gilets jaunes toujours actifs en 2025. Bien que ces contextes diffèrent, ils partagent certaines caractéristiques communes : la circulation de rumeurs, de fausses informations et de récits conspirationnistes qui influencent les dynamiques collectives. Comment ces récits participent-ils à construire une identité collective ? Quels rôles jouent certains « entrepreneurs en information », dans l’instrumentalisation de ces discours pour mobiliser ou diviser ? Comment la figure du parasite est-elle utilisée pour parfois, créer ou maintenir un engagement ? En partant des diverses formes de déformation de l’information et leurs frontières parfois ténue avec la vérité, il s’agira de stimuler une réflexion collective sur les moyens de déceler et de répondre à ces phénomènes dans le débat public.

Quel est l’intérêt des sources orales pour documenter le réel ? En s’intéressant aux apports heuristiques des paroles recueillies, aux méthodes mobilisées par deux disciplines, l’histoire et l’anthropologie, il est possible de discuter de la valeur informative des témoignages, entre expériences situées, représentations et mémoires. Dès lors, leur archivage et leur accessibilité servent autant la communauté des chercheurs que potentiellement tous les publics, à certaines conditions.

« Aujourd'hui, remarquez quelle importance démesurée prend le moindre fait. Des centaines de journaux le publient à la fois, le commentent, l'amplifient [...] De là, des secousses continuelles dans le public, qui se propagent d'un bout du pays à l'autre. Quand une affaire est finie, une nouvelle commence, car les journaux ne peuvent vivre, sans cette existence de casse-cou. Si des sujets d'émotion manquent, ils en inventent [...] C'est ce régime de secousses incessantes qui me paraît mauvais car chez ceux qui vivent dans l'attente effrayée des catastrophes, l'équilibre de la saine raison semble détruit, le contrecoup des événements est disproportionné ; et l'on en arrive à se demander avec anxiété si, dans des circonstances véritablement décisives, nous retrouverions le sang-froid nécessaire aux grands actes ». Émile Zola, Le journalisme (Le Figaro - supplément littéraire du 24 novembre 1888). A l'occasion de cette scène ouverte, une invitation est adressée au public : J'ai pris pour une vérité, un mensonge. Racontez-nous une secousse dans l'actualité qui a brouillé les limites du vrai et du faux pour vous ? Scène ouverte suivie d'une rencontre avec le sociologue Cyril Lemieux, co-président du festival Allez Savoir 2025. Inscrivez vous en cliquant ici pour proposer votre performance ! Pour assister par ailleurs à la scène ouverte en tant que spectateur, les réservations se font en ligne en cliquant ici.

Ce documentaire, qui joue lui-même avec le vrai et le faux en mêlant images d’archives et mise en scène de témoignages, revient sur l’histoire d’un canular orchestrée par Orson Welles sur les ondes de la CBS en 1938. Dans sa pièce radiophonique inspirée de l’œuvre de science-fiction de H.G. Wells La guerre des mondes (1898), le réalisateur simule un bulletin d'informations sur une attaque extraterrestre en cours. Des dizaines de milliers d'auditeurs qui écoutaient la radio dans la nuit du 30 octobre 1938, veille d’ Halloween, ont cru qu’il s’agissait d’une vraie attaque. Cette projection est suivie d’une discussion avec l’américaniste Romain Huret sur le climat de cette Amérique tout juste sortie de la grande Dépression.

« On nous vole notre sueur. Nous ne sommes bons qu’à payer des impôts et le peu d’emplois qu’il y a ce sont les étrangers qui les occupent ». Pensez-vous que cet extrait de discours à l’Assemblée Nationale fut prononcé en 1885 ou en 2022 ? Cette question est extraite du quiz proposé au public lors de ce temps d’échange avec un économiste, un historien et une journaliste sur la fabrique du débat autour des enjeux migratoires. Une table-ronde qui invite à développer une réflexion critique autour des opinions et idées reçues en matière de migrations.

Qu’est-ce qu’un objet nous dit des rapports sociaux, politiques et économiques qui prévalaient dans une société humaine à un moment de son histoire ? Au Musée d’histoire de la Ville de Marseille, une équipe de chercheuses et chercheurs invite le public à découvrir des objets en lien avec les technologies de l’information. À partir d’images projetées, ils en expliquent les usages et racontent comment ils étudient ces objets dans le cadre de leur recherche.

Table ronde ouverte aux scolaires. Quels sont les visages de la désinformation ? En suivant la démarche historique, cette table-ronde propose de décrypter divers aspects de la désinformation au XXe et XXIe siècles : les hypothèses qui permettent de jalonner son histoire, le discours tenu par les acteurs de la désinformation dans les années 1910-1920, et l’exemple d’une politique de désinformation non occidentale à travers la Chine contemporaine.

À l’heure du développement de l’intelligence artificielle, de la prolifération des fake news et des deep fake, il est essentiel de se forger un esprit critique. Quelle valeur conférer à l’information ? Pourquoi une information est-elle plus crédible qu’une autre ? En naviguant entre différents exemples d’actualité, l’atelier invite chacune et chacun à s’interroger sur le rapport entre méthodologie scientifique et fiabilité de l’information.

Où en est, dans le monde, la liberté d’informer et d’être informé ? Quelles sont actuellement les plus grandes menaces qui pèsent sur elle ? À partir des analyses de cinq chercheuses et chercheurs en sciences sociales spécialistes respectivement de la Chine, des États-Unis, de la Russie, du Burkina Faso et de l’Union européenne, ce tour d’horizon interrogera notre capacité collective à faire en sorte que nos sociétés de l’information, plutôt que de virer au cauchemar démocratique, honorent leurs promesses d’émancipation.